Opter pour l'un de ces équipements, c'est introduire du plaisir et du confort dans la maison, tout en faisant des économies. Les conseils de La Maison Des Travaux Bayeux pour bien intégrer et profiter de ces appareils.

 

Quand le chauffage au bois entre dans la maison, celle-ci s'en trouve transformée. Plus chaude et douillette, elle "crépite" et vit au rythme des chargements de bois, d'autant moins nombreux qu'elle est bien isolée, que l'appareil affiche un rendement élevé, et que le bois est sec (au moins deux ans de stockage à l'extérieur) et de qualité (bois dur de préférence : chêne, hêtre, frêne...). Mais, au-delà de l'image d'Épinal, choisir le chauffage au bois, même en appoint, c'est reconquérir un peu de liberté vis-à-vis des fournisseurs d'énergies conventionnelles et s'affranchir de la tyrannie du coût du baril de pétrole : car le prix du bois n'est pas indexé sur celui du fioul ! Ne serait-ce que pour cette raison, un appareil de chauffage au bois est un investissement d'avenir. De plus, l'installation d'un poêle ou d'un foyer fermé permet de bénéficier d'un crédit d'impôt de 22 % (ou 36 % en remplacement d'un appareil existant), si son rendement atteint au moins 70 %, si son taux de CO2 ne dépasse pas 0,3 % et s'il est acheté et posé par un professionnel.

 

Poêle ou foyer fermé (insert) ?

Autrefois, le choix était simple : le poêle pour se chauffer, la cheminée pour la flambée du soir. Mais l'offre a évolué et, du point de vue des performances, il n'y a pas de différence entre un foyer fermé et un poêle. Alors, que choisir ? Si le poêle l'emporte souvent, c'est parce qu'il est compact, rapidement installé, et que l'offre est immense. Il peut être doté, en option, d'une masse accumulatrice de chaleur destinée à en prolonger la diffusion une fois l'appareil éteint. L'insert, lui, n'a pas d'inertie et doit être habillé, ce qui ajoute un coût de main-d’œuvre (non pris en compte dans le calcul du crédit d'impôt). Mais il fonctionne à des puissances supérieures, assure une bonne diffusion de la chaleur et accepte des bûches de 50 cm, moins coûteuses (33 cm pour la plupart des poêles). Cerise sur le gâteau, l'insert offre une vision maximale du feu.

 

La bonne puissance

Trop puissant, un appareil fonctionne au ralenti, son rendement chute et il s'encrasse. À l'inverse, sous-dimensionné, il fonctionne en surrégime, consomme plus et se détériore. La bonne puissance généralement admise est de 1 kW/m2 chauffé (avec une hauteur sous plafond de 2,50 m et un bon niveau d'isolation). Davantage de hauteur sous plafond et moins ou plus d'isolation nécessitent une correction de ce ratio.

 

1. L'installation : de la rigueur et de la méthode

Pas de chauffage au bois sans un conduit de cheminée en bon état et adapté à l'appareil et au combustible choisis (bûches ou granulés).

Le conduit de cheminée existe

Contrairement aux foyers ouverts, poêles et foyers fermés produisent des fumées très chaudes, que le conduit doit supporter. C'est pourquoi, avant tout raccordement, celui-ci doit être examiné par un spécialiste : étanchéité, stabilité, tirage, section... En cas de doute, certains professionnels n'hésitent pas à effectuer un contrôle vidéo. Si le conduit n'est pas adapté, il sera remplacé. S'il n'est pas étanche ou si la section est trop grande, il sera tubé : après un ramonage, voire un débistrage, on introduit un tube métallique rigide si le conduit est droit, ou souple s'il ne l'est pas. L'appareil de chauffage est raccordé à ce tube métallique.

 

Le conduit est en mauvais état ou il faut en poser un

Si la maison ne dispose pas d'un conduit de cheminée ou si l'existant présente une section trop petite, s'il est fissuré, poreux, branlant... un conduit neuf s'impose. À moins que, à la recherche d'un véritable système de chauffage, vous ne choisissiez un appareil à granulés.
Créer un conduit. La plupart du temps, c'est un conduit métallique qui est installé (type Poujoulat). Par rapport à un conduit maçonné, il a l'avantage d'être léger, de ne nécessiter ni séchage ni enduit, et d'être posé en une demi-journée, à l'intérieur de la maison comme à l'extérieur. Si l'obligation de réaliser un nouveau conduit n'est jamais une bonne nouvelle du point de vue financier, c'est un avantage en termes d'aménagement : un conduit métallique pouvant s'installer partout (pour peu que la sortie de cheminée dépasse de 40 cm le faîtage du toit et soit éloignée du bâtiment voisin d'au moins 8 m), on peut donc placer l'appareil où on le souhaite.
Opter pour un poêle/insert à granulés. Les appareils à granulés de bois peuvent disposer d'un conduit d'évacuation horizontal, débouchant en façade. Avec des rendements de près de 90 %, automatiquement alimentés en granulés depuis leur réservoir, ils offrent une autonomie qui peut atteindre plusieurs jours, permettent d'éviter le volumineux stock de bois et limitent la manutention. De plus, ils sont programmables, "régulables" et "télécommandables", par téléphone pour certains. Un bémol : le niveau sonore, qui peut être gênant (ventilateur de diffusion de la chaleur, vis sans fin acheminant les granulés dans le foyer). Sachez enfin qu'un poêle/insert à granulés est d'abord un appareil de chauffage : exit les flammes qui dansent et le bois qui crépite ; place au feu automatique, facile à vivre mais sans charme.

 

Les nouvelles constructions

Vous envisagez de bâtir ? Que vous ayez ou non décidé d'installer un appareil à bois, prévoyez un conduit de cheminée. Dès le 1er janvier 2013, les maisons neuves devront répondre à la nouvelle réglementation thermique (RT 2012) et afficher une consommation d'énergie inférieure à 50 kWhep/m²/an (chauffage, eau chaude, éclairage). Sachant que cette performance est notamment obtenue grâce à une étanchéité à l'air quasi parfaite, créer a posteriori un conduit de cheminée, c'est prendre le risque de percer une ou plusieurs membranes d'étanchéité et de perdre le niveau BBC.

 

2. Un élément de décoration

Les cheminées en pierre surmontées d'un linteau de bois ont vécu. Tout comme les poêles aux portes opaques. La tendance est aux appareils qui font la part belle aux flammes. Pour mieux en profiter, il faut bien les mettre en scène.

 

Le poêle, un objet à mettre en valeur

Si son emplacement est dicté par celui du conduit de fumée, il reste à organiser l'espace alentour (coin salon et/ou lecture...). Dans la mesure du possible, éloignez le poêle du mur et dégagez l'espace autour de lui ou, mieux, installez-le en position centrale : non seulement vous éviterez les coups de chaud, mais l'appareil rayonnera beaucoup mieux. Par mesure de prudence, prévoyez une plaque de protection au sol, à moins que celui-ci ne soit en pierre ou carrelé. Et pensez à un bûcher de taille suffisante pour limiter les allées et venues jusqu'à la réserve de bois, à l'extérieur.

 

L'insert, propice aux aménagements

Avec un foyer fermé, on peut transformer son intérieur : tout le mur sur lequel est adossé l'appareil peut être aménagé. Si certains fabricants proposent des habillages prêts à poser qui permettent une installation sans travaux (Fondis, Stûv), la plupart du temps il faut habiller l'insert et construire autour de lui : installation en cloison de séparation lorsque l'appareil est vitré sur deux ou trois faces ; création d'un bûcher et/ou d'une assise maçonnés ; intégration de rangements, d'étagères, de niches... Parce que les possibilités offertes par le foyer fermé sont multiples, il est important de s'entourer d'un professionnel compétent non seulement du point de vue technique, mais également de l'aménagement intérieur.