Pour les revêtements de sol pour la terrasse, la pierre et le bois ont leurs inconditionnels, mais aujourd'hui les composites sont à l'honneur. Ils imitent non seulement les matériaux bruts, mais sont aussi proposés à un coût moins élevé et offrent une longévité record. Oserez-vous les contrastes - une tendance très actuelle - ou accorderez-vous la couleur et l'aspect des revêtements à la façade de votre maison ? Avant de répondre, réfléchissez à l'usage que vous ferez de cette terrasse. Devrez-vous la traverser quelle que soit la saison ou ne l'occuperez-vous qu'aux beaux jours ? Dans le premier cas, il vous faudra choisir un matériau antidérapant, un bois rainuré ou une pierre de surface texturée, par exemple. Si vous souhaitez marcher pieds nus, prévoyez un bois sans échardes (orientez-vous alors vers un composite) ou une pierre polie. En été, si la terrasse est continuellement exposée au soleil, choisissez un revêtement foncé pour éviter l'éblouissement. Quel revêtement pour quels besoins?

  • Les pavés : Un sol en pavés correctement posé peut tenir des centaines d'années sans bouger ! D'un excellent rapport qualité-prix, le pavé respecte l'environnement et ne demande aucun entretien. On en trouve en granit, porphyre, grès, basalte ou béton. Seul défaut : il est relativement glissant par temps de pluie.

 

  • La pierre naturelle : C'est le dallage le plus traditionnel, mais la plupart des carrières de l'Hexagone ne sont plus exploitées et les pierres naturelles que l'on trouve dans le commerce proviennent en majorité du Brésil ou de Chine, et leur transport a donc un impact sur l'environnement. Il reste cependant quelques productions de provenance locale ou peu lointaine, comme la pierre bleue du Hainaut (Belgique), le schiste breton ou l'ardoise d'Angers. À savoir : les finitions bouchardées, brossées ou striées sont préférables aux finitions polies ou sablées, plus glissantes. Enfin, l'ardoise est le revêtement à la mode. Elle est proposée en différentes teintes et se décline sous forme de grandes dalles polies ou brutes. Elle s'accorde parfaitement avec le bois.

 

  • La pierre reconstituée : C'est l'une des matières les moins chères. Composée de substances naturelles broyées, elle peut prendre, grâce à un mortier (mélange de ciment et de sable détrempé avec de l'eau), l'aspect du marbre, du granit, du schiste ou de la terre cuite. Il est même possible d'obtenir un effet bois. Autre avantage, la pierre reconstituée est antidérapante et insensible au gel. Comme la pierre naturelle, elle se patine au fil du temps.

 

  • Le bois Français et européen : Il est issu de forêts exploitées et gérées de façon durable : frêne, robinier, acacia, chêne, pin des Landes, pin du Nord... Pour renforcer ses qualités naturelles, il bénéficie de traitements écologiques comme l'oléothermie (imprégnation en profondeur d'un mélange d'huiles végétales et d'adjuvants naturels chauffé à basse température) ou la rectification (traitement par la chaleur). Il est dès lors aussi résistant que les bois tropicaux. Le bois exotique, tel que l'ipé du Brésil, le cumaru, le teck, le massaranduba et autres, attire un large public. Bien que résistantes, les lames vieillissent et, à moins d'un entretien assez coûteux, deviennent grises avec le temps. Le bois composite. Il est fabriqué pour 50 % de déchets de scierie et pour 50 % de polyéthylène haute densité. Gros avantage, sa surface lisse ne présente pas de risques d'échardes ou de fentes, une qualité appréciable pour une terrasse d'été. Enfin, 100 % recyclable, il est imputrescible et résiste naturellement à l'eau, aux agressions du gel, du soleil et donc au temps qui passe.

 

  • Le carrelage : Avec des carreaux antidérapants, émaillés ou en pierre reconstituée, le grès cérame arrive à imiter toutes les matières : tapis de coco, bois, métal... Et de nouveaux systèmes de pose clippée transforment la mise en œuvre en jeu d'enfant ! C'est aussi l'un des matériaux les plus faciles à entretenir. Choisir des modèles antidérapants et présentant les qualités nécessaires à un usage extérieur est indispensable.

 

  • Le paillis en caoutchouc recyclé : Il sert autant aux aires de jeux qu'en revêtement d'allées et de terrasses quand on a de jeunes enfants. Avantage, on l'applique directement, sans couche de fondation.

 

  • Le béton marqué ou imprimé : Le béton imprimé est obtenu par la pression d'une empreinte au moment du coulage, sur la surface fraîche d'un béton préalablement recouvert d'un  durcisseur minéral coloré, afin de lui conférer le relief, la forme et la couleur décorative d'un pavage, ainsi qu'un très grande résistance aux trafics roulants.

Sous la terrasse, le sol. Si, autrefois, on déposait systématiquement le revêtement sur une dalle de béton, aujourd'hui, développement durable oblige, on laisse les eaux de pluie s'infiltrer sous la terrasse pour que le sol reste vivant. De plus, cela peut diminuer l'assèchement de l'atmosphère en été.

Dans les régions pluvieuses, il convient d'installer un caniveau de drainage qui dirigera l'eau vers la périphérie de la terrasse. Une fois le drainage en place, si le terrain est très meuble, dalles, briques ou pavés sont posés sur un lit de sable stabilisé par une sous-couche de cailloux et de gravillons. Ailleurs, le sol est simplement décaissé de l'épaisseur du revêtement.

Pour les terrasses en bois, l'installation d'un feutre géotextile empêchera les herbes de pousser et le bois d'être en contact avec la terre. La pose s'effectue ensuite sur lambourdes ou sur plots, en bois ou en PVC.